L'église est orientée et construite selon un plan en croix latine avec un transept saillant comportant sur chaque bras deux chapelles orientées. Elle est composée d'une nef flanquée de bas-côtés et terminée par un chevet polygonal à trois pans coupés.
La façade occidentale, qui s'élève sur deux niveaux, est percée d'une porte cintrée surmontée d'un tympan scultpé de menuiserie au premier niveau et d'une baie cintrée au second niveau. Elle est couronnée d'un fronton triangulaire et ornée de piliers à l'antique. Le clocher, de plan carré et épaulé de contreforts, est situé à la croisée du transept. Il est percé de baies brisées à remplages et couvert en terrasse. Il est coiffé d'une flèche à pavillon à ligne faîtière dont les pans, à égouts retroussés, sont percés de lucarnes. La nef est couverte d'une toiture en bâtière qui se termine en croupe sur les bras du transept et sur le chevet. Les bas-côtés sont couverts d'une toiture en appentis. Le flanc sud de l'édifice est percé d'un portail en saillie brisé surmonté d'un tympan sculpté et épaulé de contreforts. Les murs latéraux, également épaulés de contreforts, sont percés de baies brisées à remplages. Les bras du transept s'élèvent sur deux niveaux et sont épaulés de contreforts. Ils sont percés de baies cintrées et aveugles au premier niveau et de baies cintrées à remplages au second niveau. Des baies brisées à remplages éclairent le choeur.
L'espace de la nef s'élève sur trois niveaux. Le premier niveau est composé d'arcades, le second niveau d'un triforium tandis que le troisième niveau est percé de baies hautes brisées. L'édifice est couvert de voûtes d'ogives.
L'église est dédiée à Taurin d'Évreux, le premier évêque de la ville. Elle faisait partie d'un ancien monastère bénédictin. Suite au Traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911 et à la réorganisation de la nouvelle province de Normandie, Richard Ier de Normandie fonda l'abbaye Saint-Taurin qui fut incendiée en 1195 lors de la prise de la ville par Philippe Auguste et presque entièrement reconstruite. En 1642, la congrégation de Saint-Maur en pris possession alors qu'elle tombait en ruines. Ils abattirent les trois dernières travées de la nef et construisirent une nouvelle façade au début du XVIIIe siècle. L'église est devenue salpêtrière durant la Révolution puis a été rendue au culte en 1801.