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27150 Sancourt : Sources

270001 Gisors et son canton ( Eure ) Statistiques. Histoire ( Pages 275 à 277 )
Sancourt

On fait dériver ce nom de Sana Curia, d'autres le tirent de Saxonum ou Saxonis Curia ; on sait que des colonies de Saxons, qu'on appellait aussi Senes, se sont établies dans la Neustrie bien avant l'invasion normande et ont donné leur nom à un certain nombre de localités.

Dans la charte de Philippe le Bel, que nous avons eu occasion de citer, Sancourt est dénommé Sancuria.

C'était une des sept villes de Bleu ; elle est restée pendant assez longtemps entre les mains des seigneurs de Mainneville, puis elle est passée dans la famille des comtes de Saint-Paër.

Au moment où fut révoqué l'édit de Nantes, la terre de Sancourt appartenait à un seigneur huguenot, nommé Leriche, qui s'expatria en entraînant avec lui une partie des habitants, qui le suivirent dans l'exil. En 1691, elle se trouvait entre les mains du sieur de Ville, qui reçut un mandement du roi lui ordonnant de remettre à l'Hôtel-Dieu de Gisors les titres, registres et papiers du consistoire de Sancourt, puis elle passa à la famille Levaillant de Valcourt, et, quand la révolution de 1793 éclata, elle appartenait au sieur d'Apremont, marquis de Bongard, qui fut arrêté par une bande de forcenés venus de Mainneville, conduit à Paris, où il monta sur l'échafaud.

Sancourt était autrefois une paroisse du diocèse de Rouen et du baillage de Gisors ; son église, sous le vocable de saint Clair, n'offre rien de remarquable. La présentation à la cure appartenait au comte de Saint-Paër ; le dernier curé, M. Lebret, fut, comme le seigneur, conduit à Paris, où sa tête tomba aussi sous le fer de la guillotine.

La seigneurie de Sancourt dépendait de celle de Saint-Paër ; le château fut pillé après l'arrestation du marquis de Bongard et démoli depuis la Révolution, en 1807.

Autrefois, presque toute la population s'était laissé séduire par les doctrines de Calvin, qu'elle avait fini par embrasser ; les biens du consistoire protestant furent donnés à l'Hôtel-Dieu de Gisors par Louis XIV.

Aujourd'hui, Sancourt n'a plus un seul protestant, c'est une commune du canton de Gisors, du diocèse d'Évreux.

Son territoire, un des plus accidentés du canton, est sillonné dans tous les sens par des vallées profondes ; la principale la traverse dans sa plus grande étendue ; sa forme, sauf quelques pointes, se rapproche beaucoup de celle du quadrilatère ; il est limité des deux côtés par le canton d'Étrépagny, d'un troisième par Hébécourt, et enfin du dernier par Mainneville. Le chef-lieu, bâti sur le penchant d'un petit coteau, se trouve à peu près au milieu et n'a pas d'annexes.

En 1806, la population était de 208 habitants ; elle a diminué jusqu'en 1841, époque à laquelle elle était réduite à 146 ; depuis, elle tend à se relever et le dénombrement de 1866 a donné un chiffre de 177 habitants. Il paraît certain qu'avant la révocation de l'édit de Nantes la population était de plus de moitié supérieure à celle d'aujourd'hui.

Sancourt est une des communes du canton qui contient proportionnellement le plus grand nombre d'enfants et d'individus de 15 à 20 ans. Elle possède une maison d'école et une mairie qui sont réunies ; elle dépend du bureau de poste et de la perception de Mainneville, de la recette des contributions indirectes d'Étrépagny ; sa distance du chef-lieu de canton est de 15 kilomètres.

La paroisse est desservie par le curé de Mainneville.

D'après la matrice cadastrale, la contenance du territoire est de 647 hectares.

Quant à l'instruction, 40 pour 100 des habitants ne savent pas écrire, 60 pour 100 ont reçu des éléments d'instruction primaire.

La commune de Sancourt est traversée par le chemin de grande communication n° 3, de Gasny à Bouchevilliers.

270002 Histoire et géographie du département de l'Eure ( Page 187 )
Sancourt.

177 habitants, école, céréales.