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27140 Saint-Denis-le-Ferment : Sources

270001 Gisors et son canton ( Eure ) Statistiques. Histoire ( Pages 279 à 271 )
Saint-Denis-le-Ferment

Saint-Denis-le-Ferment ou de Ferment, Sanctus Dionisius de Fermen ( Registrum 1269 ) ; Sanctus Dionisius Ferman ( Registrum Philippi Augusti ) ; Sanctus Dionisius de Fermento, d'après le pouillé de Raoul Roussel.

C'était une des sept villes de Bleu, qui fut donnée par Philippe le Bel à Enguerrand de Marigny.

En 1085, les terres et seigneuries de Saint-Denis-le-Ferment et d'Amécourt appartenaient indivisément à Jean de Mussegros et Guillaume de Lile, tous deux chevaliers bannerets.

D'après l'historien anglais Smollet, Henri Ier, roi d'Angleterre, serait mort à Saint-Denis-le-Ferment, dans un château appartenant au duc de Normandie, contrairement à l'opinion d'Orderic Vital, qui le fait mourir au château de Lions.

On connaît peu de chose sur ce pays qui a bien longtemps fait partie du marquisat de Mainneville dont il était un des fiefs.

Il existait à Saint-Denis-le-Ferment une maison assujettie à une singulière redevance : « Lorsqu'il se mariera quelqu'un de cette maison, il est dû à mondit seigneur le plat de la noce à son choix, bons poulets, un chapon selon la saison avec un pain blanc et un pot de vin, tartes et gâteaux, qui seront portés par le marié et la mariée le jour de leurs noces, au manoir seigneurial, accompagnés qui consiste au meilleur morceau de viande, comme couple de garçons, filles et violons s'il y en a à la noce, afin d'y danser la première danse qui appartient à mondit seigneur, ou à la faite danser par qui il lui plaira ; et le tout faire avant de gagner la rose des filles, sous peine de 75 sols d'amende. » ( Aveu rendu au seigneur en 1779. )

Le château, dont il ne reste plus que la porte d'entrée, avait été construit sous Louis XIII, sur l'emplacement de celui dans lequel Smollet fait mourir Henri Ier.

L'église dédiée à Saint-Denis remonte au quatorzième siècle, mais n'a rien qui puisse fixer l'attention. On remarque dans le cimetière une très-belle croix en pierre sculptée. Le seigneur du lieu présentait à la cure.

C'était autrefois une paroisse du diocèse de Rouen, de l'archidiaconé du Vexin normand, du doyenné, du baillage, de la vicomté et de l'élection de Gisors ; c'est aujourd'hui une commune du canton de Gisors, du diocèse d'Évreux.

Les dépendances sont : la Côte-Piard, la Grode, le Gruchet, le Heucleu, Launay, Sainte-Austreberthe, le chateau Maigret, le Mont-à-Regret et la Cuette.

Sainte-Austreberthe était un prieuré qui, avant 1260, appartenait aux religieuses de Saint-Saëns ; en1740, il ne restait de ce couvent qu'une ferme et une chapelle où les religieuses de l'abbaye de Saint-Saëns faisaient célébrer la messe de temps en temps.

En 1643, l'abbé de la Croix-Saint-Leufroy conféra le prieuré à un particulier, mais l'abbesse de Saint-Saëns protesta, intenta un procès et fut maintenue dans ses droits.

Le territoire de Saint-Denis-le-Ferment a la forme d'un carré assez régulier ; il est divisé en deux parties presque égales par la vallée de la Lévrière ; six petits vallons viennent s'embrancher à droite et à gauche sur la vallée principale et se perdent à peu de distance de leur naissance.

Le chef-lieu est placé au fond de la vallée, sur les bords de la Lévrière, et se trouve à peu près au milieu du territoire ; il est traversé par les chemins d'intérêt commun, no• 4 et 59.

La commune possède un presbytère, une maison d'école de filles tenue par des religieuses, mais n'a ni mairie, ni maison d'école de garçons. Il existe un bureau de bienfaisance, créé depuis quelques années, qui n'a qu'un revenu annuel de 100 francs.

En 1806, la population s'élevait à 519 habitants ; elle était de 528 en 1841 et elle est réduite, d'après le dénombrement de 1866, à 492.

La population se répartit, d'après l'état civil, ainsi qu'il suit :

Enfants et célibataires 38.98 p. 100 Mariés 53.18 - Veufs 7.84 - Total... 100 »

Il y a une moyenne de une naissance naturelle sur 9,9 légitimes.

Parmi les habitants de Saint-Denis-le-Ferment, 23,73 pour 100 ne savent ni lire ni écrire ; 7,41 pour 100 savent seulement lire ; en fin 68,86 pour 100 savent lire et écrire.

En 1836, 23 garçons et 30 filles fréquentaient l'école ; il n'y a plus, en 1866, que 20 garçons et 20 filles qui reçoivent l'instruction primaire.

On compte à Saint-Denis-le-Ferment 158 maisons couvertes en tuiles et ardoises et 35 en chaume ; enfin, 152 ménages composés en moyenne de 3,10 individus.

Saint-Denis se trouve à 10 kilomètres de Gisors, qui est son marché le plus rapproché, son bureau de poste et sa perception.

La contenance cadastrale du territoire et de 1070 hectares de terres, prés, bois, pâtures, friches, pièces d'eau, cours, chemins, rivières, etc.

Une partie de la population est occupée aux travaux industriels ; cependant la majeure partie est employée à la culture de la terre.

270001 Gisors et son canton ( Eure ) Statistiques. Histoire ( Pages 272 à 274 )
Saint-Paër

Appelé autrefois Sanctus Paternus, d'après les pouillés d'Eudes Rigaud et de Raoul Roussel. Le sieur de Saint-Paër, qui accompagna Guillaume le Conquérant, en 1066, lors de la conquête d'Angleterre, est le premier seigneur de ce nom dont l'histoire fasse mention.

En 1137, un sieur Richard de la Forêt tenait le château fort de Saint-Paër, d'où il sortait pour piller les voyageurs et ravager les terres de ses voisins ; ceux-ci se réunirent et le tuèrent. Voici, à ce sujet, un passage tiré de l'Histoire générale de Normandie, par Gabriel Dumoulin. Le pays alors ( 1137 ), fourmillait en sédition, principalement le Vexin normand et le Contentin ; Richard de la Forêt, fortifié dans le château de Saint-Paër, qu'il avait fait bâtir, rarageait tous les jours les pays d'alentour ; ses voisins, ne pouvant supporter davantage son procédé, se liguent, et un jour, comme il était sorti à la picorée, brûlent ses maisons; ce que voyant de loin, il tourna bride et fut tué d'un coup de lance ; lors ceux-ci, qui tenaient la partie du duc Eustache, assiégèrent le château, sommèrent la garnison de se rendre au duc, ce qu'ils refusèrent ; mais, après avoir vu le corps de ce seigneur jeté à dessein devant la porte, ils composèrent et rendirent la place. »

En 1557, la terre de Saint-Paër appartenait au sieur de Presteval ; Plus tard, en 1775, elle était passée au sieur Grout des Fourneaux, comte de Saint-Paër, seigneur de Sancourt.

Un membre de la famille Saint-Paër se distingua dans l'armée de Condé, au combat de Bentheim, qui fut livré le 2 décembre 1793 ; nous laissons parler le comte Th. Muret.

Le comte de Saint-Paër porte-étendard de la 3e division de cavalerie noble, est assailli par quatre cavaliers qui le culbutent et hachent le bâton de l'étendard. M. de Saint-Paër, serrant la bannière sur sa poitrine, tenant les quatre ennemis en échec avec ses deux pistolets, se défend si vaillamment que ses camarades ont le temps de venir à son secours, et l'étendard est sauvé. »

Le dernier comte de Saint-Paër, après avoir vendu ses propriétés, est mort misérablement, il y a peu d'années, dans un cabaret ; un des descendants de ces fiers seigneurs du moyen âge exerce aujourd'hui la profession de vannier.

La forteresse de Richard de la Foret fut détruite sous le règne de Henri IV, et, sur ses ruines, les comtes de Saint-Paër firent élever un très-beau manoir seigneurial, qui fut habité, en dernier lieu, par le vicomte d'Arlincourt, qui y reçut la duchesse de Berry, en 1825.

Ce château fut lui-même démoli, il y a trente ans, et n'est plus représenté que par une petite maison de campagne.

C'était autrefois une paroisse du diocèse de Rouen, du doyenné, du baillage de la vicomté et de l'élection de Gisors ; son église, qui a été démolie, lors de la Révolution, était sous le vocable de saint Louis ; le seigneur présentait à la cure ; il présentait également à la cure de Sancourt et alternativement à celle de Bazincourt.

C'est aujourd'hui la plus petite commune du canton de Gisors, dont elle est distante de 8 kilomètres ; elle dépend de la perception et du bureau de poste de Gisors ; elle est desservie par le chemin n° 59.

Le territoire a la forme d'un cône à large base ; il est limité par les communes de Saint-Denis, Bazincourt, Gisors et Bézu-Saint-Éloi ; la vallée dans laquelle coule la Levrière le traverse dans sa plus grande étendue et va sortir au sommet du cône.

Le chef-lieu touche presque la commune de Bézu-Saint-Éloi ; les habitations sont assez éloignées les unes des autres et généralement mal bâties.

La commune n'a ni église ni maison d'école ; elle est réunie pour le culte et l'instruction à Bézu-Saint-Éloi, mais elle possède une mairie et 25 hectares de pâtures et bois qui ne produisent pas 200 francs par an.

La Lévrière alimente une usine qui lamine le zinc et une chamoiserie.

D'après le dénombrement de 1866, il n'y a plus que 100 habitants, tandis qu'on en comptait 115 en 1806 ; 133 en 1841, et 141 en 1851 ; soit, une diminution de 29,08 pour 100 en 15 ans.

C'est la commune où la population, relativement à l'étendue du territoire, a le moins de densité. Le nombre des ménages, qui était de 41 en 1846, n'est plus aujourd'hui que de 31.

Les individus de 40 à 60 ans sont proportionnellement plus nombreux à Saint-Paër que dans toutes les autres communes du canton ; on y compte une naissance naturelle sur 4,20 légitimes.

42 pour 100 des habitants ne savent ni lire ni écrire, 24 pour 100 savent simplement lire, et 34 pour 100 savent lire et écrire.

La liaison que nous avons déjà fait remarquer entre la diminution de la population, l'immoralité et l'ignorance est très-sensible à Saint-Paër.

D'après la matrice cadastrale, la contenance territoriale de cette commune est de 718 hectares de terre, prés, bois, herbages, oseraies, pâtures, marais, friches, chemins, rivière, etc.

Les annexes de Saint-Paër sont le Coudray et les Morins.

270002 Histoire et géographie du département de l'Eure ( Page 187 )
Saint-Denis-le-Ferment.

472 habitants, écoles, céréales, prairies, moulins.

270002 Histoire et géographie du département de l'Eure ( Page 187 )
Saint-Paër.

100 habitants, bois, céréales, usine à zinc, moulins, communaux.