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27140 Bazincourt-sur-Epte : Sources

270001 Gisors et son canton ( Eure ) Statistiques. Histoire ( Pages 171 à 174 )
Bazincourt

Le territoire de cette commune, qui s'incline de l'ouest à l'est, descend en pentes assez rapides sur les bords de l'Epte ; il est limité d'un côté par cette rivière qui le sépare du département de l'Oise et des autres côtés par Gisors, Saint-Denis-le Ferment, Hébécourt et Amécourt.

Les annexes sont Tierceville, hameau presque aussi important que le chef-lieu ; les fermes des Ursulines, du Vieux Château, la tuilerie de Beauregard et les usines de la Côte et de Sainte-Marie.

Bazincourt, appelé Basincort dans le pouillé d'Eudes Rigaud, Beusincourt dans les chartes de l'abbaye de Mortemer et Basincortis dans une charte de Richard II, tire probablement son nom de Basini ou Bazinicortis, ferme ou métairie de Bazin, Basinus vient lui-même de Basenus qui veut dire maître. Ce nom a été porté par beaucoup de seigneurs des septième et huitième siècles ; une fille de Chilperic 1er s'appelait Basine.

Une charte de 1098 constate une donation faite en faveur de l'abbaye de Saint-Martin de Pontoise, par un chevalier nommé Raoul de Bazincourt; vers l'année 1134, ce lieu était en la possession d'un baron nommé Guillanme de Bazincourt.

Au commencement du treizième siècle, Bazincourt formait un fief appartenant au chevalier Barthélemy du Fay qui en rendit hommage à Jean de Gisors.

Dans la charte qui constate cette suzeraineté, Bazincourt est désigné sous le nom de Bazinairie.

Dans une liste des fiefs, rédigée sous Philippe-Auguste, on trouve le passage suivant, concernant Bazincourt : « Adam Chabot, id quod habet apud Basincourt. »

Une enquête faite par le bailli de Gisors, en 1262, à propos des tilleuls du bois de Bazincourt qui ne pouvaient pas être vendus sans la permission du roi, montre l'importance que l'on attachait à l'écorce de ces arbres, avec laquelle on fabriquait des cordages : « inquesta facta per Ansellum, baillivum Gisortii ad sciendum utru Petrus, dictus Kaboz, qui debet tertium et dengerium in bosco suo de Basincort nec potest eumdem boscum vendere, sine licentia regis, vendidit et usavit vendere tiliam et corticem tiliœ de dicto bosco, sine licentia regis, et tertio et dangerio : nic hil probatum est pro ipso Petro et nic hil habuit. ( Olim 1. ) »

En 1460, Thibault de Chante-Mesle, petit fils de Jean de Chante-Mesle, gouverneur de Gisors, était seigneur de Bazincourt.

Cette terre appartenait, en 1557, à Charles de Fouilleuse, marquis de Flavacourt, qui fut nommé Gouverneur de Gisors, en 1589 ; il la vendit à Eymard de Mainneville, le 24 mars 1603. L'acte constate qu'elle ne relevait pas de Saint-Paër, mais du marquisat d'Heudicourt. Un des descendants d'Eymard de Mainneville, qui portait le même nom que son aïeul, vendit ses domaines de Bazincourt à Mme Le Riche de la Popelinière, dont la famille en resta propriétaire jusqu'en 1775, époque à laquelle Grout de Fourneaux, comte de Saint-Paër, seigneur de Sancourt et de Vaudancourt, en fit l'acquisition.

Au moment de la Révolution cette terre fut vendue en détail comme bien national.

Bazincourt était un plein fief de haubert, relevant du marquisat d'Heudicourt. Mme de la Popelinière fit foi et hommage de cette seigneurie à Mme Marie Sublet, dame d'Heudicourt. Par aveu du 30 octobre 1747, la paroisse dépendait du diocèse de Rouen, de l'archidiaconé du Vexin normand, du gouvernement de Normandie, du doyenné, du baillage, de la vicomté et de l'élection de Gisors.

L'abbaye de la Croix-Saint-Leufroy possédait à Bazincourt « ung noble fief à pleines armes sans court et sans usage avec toutes ses appartenances, dépendant de l'hôtel et prieuré de Bézu. » ( Dénombrement des biens de l'abbaye, en 1526 ).

L'église est placée sous l'invocation de Saint-Pierre ; d'après les registres de l'archevêché de Rouen, jusqu'en 1650, le patronage de la cure était alternatif entre l'archevêque et le seigneur du lieu, et, à partir de 1655, il était alternatif entre le seigneur de Saint-Paër et l'archevêque.

Tierceville, qui forme aujourd'hui la principale dépendance de Bazincourt, était autrefois une paroisse dont l'église aujourd'hui détruite, était sous le vocable de la Sainte Vierge ; les seigneurs du lieu présentaient à la cure.

Ce hameau nommé tantôt Tiergevilla, Tigerivilla, Tigervilla, Tygiervitta, était une des sept villes de Bleu et avait pour seigneur le comte de Saint-Paër. Cependant, en 1730, il avait un seigneur particulier, nommé Combes, ancien gouverneur de Gisors, qui eut un long procès avec le comte de Charolais, seigneur de Trie, à l'occasion de droits féodaux.

La terre de Tierceville a été achetée, il y a environ trente ans, par M. le baron de Montreuil dont la mort vient de jetter le deuil dans le pays. C'est lui qui a fait construire, dans le parc qui entoure le château, une chapelle qui a été consacrée par Monseigneur Olivier, évêque, d'Evreux et placée sous l'invocation de Sainte-Jovine.

Bazincourt et Tierceville sont placés à chacune des extrémités du territoire et sont reliés par le chemin d'intérêt commun n° 2.

Les autres dépendances de Bazincourt sont : la grande Ferme, les Ursulines, le Vieux Château, Beauregard, enfin les usines de la Côte et de Sainte-Marie.

La population de Bazincourt, qui était de 495 individus en 1841, est réduite à 452, ce qui équivaut à une diminution de 8,48 pour 100 en 25 ans. Le nombre de ménages, qui était de 162 en 1846, n'est plus que de 147. On compte 130 maisons couvertes en tuiles et ardoises et 15 en chaume.

Sous le rapport de l'instruction, la population se répartit ainsi qu'il suit :

N'ayant reçu aucune espèce d'instruction, 33 pour 100 ; sachant seulement lire, 3 pour 100., et 64 pour 100 sachant lire et écrire.

La fabrique de l'église possède un presbytère et vient d'être enrichie par les libéralités de M. de Montreuil.

Quant à la commune, elle est propriétaire de 25 hectares de pâturages qui ne produisent pour ainsi dire rien.

La population masculine est employée partie aux travaux de culture, partie dans les usines ; 36 femmes et filles sont occupées aux travaux industriels de l'aiguille.

Bazincourt est 4 kilomètres de Gisors, son chef-lieu, son bureau de poste et en même temps son marché.

La contenance cadastrale du territoire est de 1011 hect., 80 a., 67cent. dont 584 hect. 70 a. 02 cent. en terres labourables ; 115 hect. 42 a. 92 cent. de prés ; 278 hect. 11 a. 70 cent. de bois ; 23 hect. 31 a. 73 cent. de friches ; 25 a. 21 cent. de pièce d'eau ; 9 hect. 15 a. 09 cent. de cours, sols et jardins et enfin 84 hectares de chemins, routes, rivières etc.

270002 Histoire et géographie du département de l'Eure ( Page 185 )
Bazincourt.

452 habitants, école, céréales, bois, prairies, usines à zinc et à cuivre, serrurerie mécanique, four à chaux, dentelles, etc.

On a trouvé dans cette commune des médailles romaines. Ruines d'un ancien château.