N° ACR0000835 - Maison dite maison paquebot

 
Adresse : 83 rue Thiers
  27300 Bernay
Coordonnées GPS : 49.091446, 0.598352
Coordonnées GPS : 49.091446, 0.598352
Dates Construction : 1929
Date de classement : 2001
Auteur : Perret André Debeauvais (ingénieur) ; Marais Joseph (entrepreneur de maçonnerie ?)
Patrimoine du 20e siècle

Précision Interet :

Première maison en béton de Bernay construite selon le procédé Hennebique, la maison paquebot, jouant savamment, sur une parcelle étroite, du contraste entre les lignes horizontales et les surfaces arrondies, s’inscrit pleinement dans le style architectural du mouvement moderniste. Implantée en bordure de la principale artère commerçante de la ville, presque en face de l’église Sainte-Croix, cette œuvre d’un architecte peu connu, André Perrée, s’impose avec ses façades blanches et sa tour vigie comme un élément singulier au cœur d’un bâti dense de facture traditionnelle.

Description Historique :

En 1930, Henri Constant Terrier, commerçant en produits alimentaires installé rue Thiers à Bernay, commande au cabinet Perrée, Legrand et Sallou, d’Arras, les plans d’une maison qui doit prendre place sur une parcelle étroite faisant face à ses magasins. Le maître d’œuvre en est André Perrée, le gendre du commanditaire, un architecte d’origine normande qui, avec ses associés, réalise de nombreux chantiers pour une clientèle particulière dans le cadre de la reconstruction d’Arras. Les travaux, menés entre l'automne 1930 et le printemps de 1931, sont conduits par l’entrepreneur de maçonnerie Joseph Marais, de Beaumont-le-Roger, avec le concours technique de l’ingénieur Debeauvais, agent du système Hennebique à Rouen. Des fondations en béton sont coulées pour recevoir les semelles des piliers porteurs en acier. Les murs sont conçus en hourdissage entre les éléments porteurs et recouverts d’un enduit blanc. La maison est partiellement érigée sur une ancienne fosse à essence : pour s’adapter à cette complication, un des piliers est plus grand de 3 mètres afin de s’appuyer au fond de cette cuve. Compte tenu de l’appui que la construction trouve contre la maison voisine, les piles prévues à cet endroit dans le projet sont supprimées, la maison prenant appui, de ce côté, sur le mur mitoyen. En cours de chantier, des contraintes techniques amènent à modifier les plans. L’architecte souhaitait que l’escalier extérieur soit placé en porte-à-faux, sans console, mais l’avis du bureau parisien des Bétons armés Hennebique conduit à conserver la console supportant le palier d’arrivée de l’escalier. Une autre modification consiste à augmenter la hauteur de l’escalier, qui initialement ne devait pas dépasser le toit terrasse du deuxième étage et qui finalement surplombera la construction, lui conférant un impact significatif dans le panorama urbain.

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