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Description architecturale :
L'édifice de plan en croix latine à trois vaisseaux est orienté sud-est. L'espace entre les bras du transept et le chevet est complété par des bas-côtés. Le chevet à pans multiple forme des espaces en saillie, dont l'espace central à trois pans correspondant à l'abside du chœur est le plus proéminent. Deux chapelles orientées encadrent l'abside du chœur.
Elevation extérieure :
La façade principale tripartite est percée en son centre d'un portail rectangulaire inscrit dans un portique à l'antique, composé de deux colonnes et deux pilastres soutenant un entablement dorique, et surmonté d'une niche avec une statue de sainte Hélène, coiffée d'un tympan semi-circulaire. La partie centrale est percée d'une baie en arc brisée à remplage gothique, surmonté d'un oculus. La partie correspondant au collatéral nord est flanquée de contreforts et est percée d'un portail rectangulaire surmonté d'une baie en arc brisé à deux lancettes. Une tour circulaire flanque la façade, entre la partie centrale et le collatéral nord. La partie sud est occupée par une haute tour-clocher carrée à quatre niveaux d'élévation. La tour est percée d'un portail rectangulaire et d'une baie en arc brisé, surmonté d'une horloge, le tout flanqué de contreforts, et est dominé par un niveau percé de baies géminées fortement sculptées coiffé d'une flèche à deux lanternons superposés. Les côtés de la nef sont élevés sur deux niveaux. Les bas-côtés sont percés de baies en arc brisé à trois lancettes surmontées d'un quadrilobe, séparées par des contreforts. Le niveau supérieur est percé de baies en arc brisé plus petites séparées par des contreforts. La façade du bras du transept nord, flanquée de contreforts, est percée d'un portail à arc abaissé et à forte voussure, surmonté par une grande baie en arc brisé. Les bas-côtés encadrant le chœur sont percés de baies en arc brisé. LE chevet à pans et percé de neufs baies en arc brisé, les trois baies centrales éclairant le chœur sont beaucoup plus allongées. L'édifice est couvert de toitures à deux pans pour la nef, le transept et les travées encadrant le chœur. Les bas-côtés de la nef sont couverts de toit en appentis et l'abside du chœur est coiffée d'un toit en croupe.
Elevation intérieure :
L'intérieur de l'église comporte deux niveaux d'élévation : un niveau de grandes arcades reposant sur des colonnes et aux écoinçons occupés par des statues, et un niveau de fenêtres hautes en arc brisé. Les bas-côtés sont couverts de voûtes d'ogives et le vaisseau central est couvert d'une voûte en berceau brisé lambrissée couvrement en voûte d'ogives pour les bas-côtés et en lambris pour la nef principale. L'abside est couverte d'une voute lambrissée en croisée d'ogives.
Étapes de construction :
La construction, commencée en 1374, ne se terminera réellement qu'au XIXe siècle. Le chœur et le transept sont achevés fin XIVe siècle. La nef est terminée dans la première moitié du XVe siècle et la tour-clocher est construite au XVIe siècle. Le portail date du début du XVIIIe siècle. Le chevet est agrandi en 1863. Les chapelles orientées sont construites en 1880.
Histoire :
En 1281, les habitants qui avaient acquis par titre de droit d'être admis dans une chapelle de l'Abbaye Notre-Dame obtiennent des Religieux la construction d'une église indépendante.
Après un long siège, Charles le mauvais, comte d'Evreux, s'empare de Bernay en 1357. Au cours de cette bataille, l'église primitive de Sainte-Croix est entièrement détruite. En 1372, Bellot Taillefer, membre d'une illustre famille, lègue, en échange d'une messe de Requiem, un manoir et une propriété pour la reconstruction de l'église. Les travaux commencent en 1374 mais sont très vite ralentis par la guerre entre le roi de France et d'Angleterre pour la Normandie.
Le 18 mai 1563, alors que les guerres de Religion font rage, l'Amiral de Coligny entre de la ville de Bernay et incendie toutes les chapelles et églises (exceptés Notre-Dame de la Couture) avec leur trésor et leur chartrier.
Le 3 juillet 1687, un ouragan provoque la chute de la flèche coiffant alors la tour-clocher de l'église qui tombe sur la nef, faisant onze morts et sept blessés et endommageant le chœur. Pendant les sept ans de la reconstruction, les paroissiens sont reçus de nouveau dans l'église de l'abbatiale.
En 1724, le portail est restauré et prend sa forme définitive. Le 14 août 1733, la foudre tombe sur la nouvelle flèche et la détruit presque entièrement. Pendant la tourmente révolutionnaire, le grand autel de l'abbaye du Bec-Hellouin et plusieurs autres monuments précieux sont transportés dans l'église Sainte-Croix dont ils représentent aujourd'hui le principal ornement.
L'église abrite les pierres tombales des abbés du Bec, un maître-autel de 1683 et des statues des douze apôtres provenant de l'Abbaye du Bec, un buffet d'orgue à panneaux Renaissance, une chaire du XVIIe siècle et des vitraux réalisés au XIXe siècle par le maître-verrier Duhamel-Marette.
Localiser :
Classement monument historique :
PA00099332
Eglise Sainte-Croix
Eglise Sainte-Croix : inscription par arrêté du 26 décembre 1927
Vitraux :
Baie ABaie BBaie CBaie DBaie EBaie FBaie GBaie HBaie IBaie JBaie KBaie LBaie MBaie NBaie PBaie QBaie RBaie S