L’église de la Sainte-Trinité est située à l’extrémité du village non loin d’une autoroute nationale. L’édifice est orienté, de plan allongé. L’église est divisée en deux parties par le clocher et est composée de deux corps de bâtiments rectangulaires à deux hauteurs différentes. L’entrée est constituée d’un porche en bois précédé de trois volées de marche dans la partie occidentale la façade sud. Le seul vaisseau est scandé par sept travées. Le chevet plat est prolongé par un bâtiment annexe faisant office de sacristie.
La façade d'entrée, au sud, est percée d’une porte en bois encadrée de moulures, précédé par le porche à la charpente de bois couverte de tuiles en croupe. La tour clocher de section carrée est à cheval sur le milieu du toit de la nef. Le clocher est surmonté par une flèche polygonale et une croix de faîtage. La desserte du clocher est assurée par un escalier en vis en demi hors-oeuvre (tourelle) couvert en poivrière. L’ensemble est couvert par une toiture en bâtière de tuiles plates. Les façades orientale et occidentale s’achèvent par un pignon couvert. Les murs de l’édifice sont percés de baies en arc brisé présentant un remplage rayonnant. Deux verrières relatent la vie du Bienheureux Père Laval, l’abbé canonisé Jacques-Désiré Laval, curé de la paroisse au XIXe siècle. La stabilité des volumes est assurée grâce à la présence de contreforts au centre et aux angles des façades.
L’intérieur est décoré de lambris peints à l’huile en trompe l’oeil imitant le marbre et des tableaux de bouquets de fleurs. Ceux-ci proviennent du collège des jésuites de Rouen et ont été transférés à Pinterville au milieu du XVIIe siècle. On y trouve aussi des bas-reliefs de remploi en bois datant du XVIIe siècle.
L'église est mentionnée en 965. Elle est reconstruite au milieu du XVIe siècle. La sacristie est bâtie et décorée de peintures et de lambris en faux marbre au XVIIIe siècle. La voute en bois du choeur a été remplacée au XIXe siècle par une voute en plâtre.