L'édifice est orienté et construit selon un plan en croix latine terminé par un chevet à pans coupés. Le transept a disparu, l'édifice se présente donc en deux parties, la nef et le chœur, séparés par un espace. La nef a été refermée et le choeur est partiellement en ruines sur sa partie nord. La nef comporte trois vaisseaux, un principal et deux collatéraux et elle est divisée en six travées. Le chœur est constitué d'un déambulatoire et de chapelles rayonnantes.
La façade est divisée en trois parties verticales par les contreforts qui l'épaulent. Elle est percée dans sa partie centrale d'un portail en arc brisé, surmonté d'une rose, et d'un triplet de baies cintrées accompagnées de deux oculi polylobés. Une baie rectangulaire est percée dans le haut de la façade. Le côté sud est percé d'une baie en plein cintre, le côté nord est, lui, percé d'une porte et d'une baie rectangulaire aménagée dans une ancienne baie cintrée bouchée. Le flanc sud est contrebuté par cinq arcs boutants simples et piles de culée. Il est percé de six baies cintrées dans sa partie inférieure et autant dans sa partie supérieure. Le mur occidental du bras sud du transept, seul restant, est épaulé de deux contreforts d'angle et percé d'une baie en plein cintre. La croisée du transept est dotée de deux tours d'escalier, au nord et au sud; celui au nord est terminé par une toiture en flèche polygonale. Le côté est de la nef a été refermé, ce mur est percé d'une baie cintrée pour chaque bas-côté, de deux baies à double lancettes et oculus polylobé dans sa partie basse, d'une baie circulaire surmontée d'un triplet de baies en plein cintre. Le flanc nord de cet édifice n'est pas disponible à la description.
Construite à partir de 1190, consacrée en 1224. Offerte à l'abbaye par Guillaume de Marcilly, à son retour de la deuxième croisade. Le transept a disparu à la suite de l'adjudication du domaine sous la Révolution. Laissée à l'abandon, rachetée par le comte de Reiset, la nef est refermée en 1842 et l'église transformée en musée privé.
Abbaye fondée en 1137 par Foulques de Marcilly, rejoint l'ordre cistercien en 1147. La guerre de Cent Ans signe le déclin de l'abbaye. Vendue comme bien national en 1791. 1993: versement au classement des Monuments Historiques Acquisition et restauration en 1995.