951 habitants, écoles, bureau de bienfaisance, télégraphe.
Le Vaudreuil, habité aux époques gauloises et romaines, possède un cimetière gallo-romain, qui, d'après l'examen des objets qu'il renferme, remonterait aux premières années de l'occupation romaine.
On a trouvé, aux hameaux de la Métairie et de Landemare, les vestiges de plusieurs villas romaines, et, au centre même du Vaudreuil, un pavage en mosaïques ainsi que des constructions considérables qui ont fait croire « que là se trouvait le palais habité par Frédégonde ». « Cette reine s'y retira en 584, sur l'ordre de Gontran, et y demeura jusqu'en 593. Ce long séjour attira au Vaudreuil une assez nombreuse population, comme le prouvent les sépultures franques que l'on trouve en si grande quantité, aux lieux dits le Beau-Soleil, le Champ de l'Aître, et à Saint-Pierre-du-Vauvrai. » ( P. Goujeon )
Après la conquête normande, les ducs eurent une résidence au Vaudreuil. Montgommery, vicomte d'Hyesmes, y assassina, en 1039, Osberne de Crépon, qui dormait dans une chambre contiguë à celle du jeune duc Guillaume, son seigneur suzerain.
Dans l'île formée par les deux bras de l'Eure, se trouvait un château qui fut fortifié par Henri Ier, roi d'Angleterre. Roger de Tosny s'en empara, en 1136, mais il fut repris bientôt après, par Galleran de Meulan, qui appartenait au parti anglais.
En 1143, Geoffroy, comte d'Anjou, se saisit du Vaudreuil qui resta entre ses mains jusqu'en 1193, époque à laquelle Philippe-Auguste s'en empara à son tour. L'année suivante, Jean sans Terre, et, après lui, Richard Cœur de Lion, assiégèrent cette place, dont la possession fut vivement disputée à la France.
Charles VII fit démolir les fortifications du Vaudreuil ; il ne resta qu'un château qui fut pillé par les ligueurs, en 1592.
L'église, qui est fort belle, appartient au style roman du XIIe siècle.
