2 099 habitants, écoles, blanchisseries de toiles, verreries à carreaux et à bouteilles, tanneries, moulins à blé, briqueterie, eaux minérales, carrières.
Beaumont-le-Roger, dont l'illustration remonte à une haute antiquité, est aujourd'hui une jolie petite ville, sur la Risle, au pied du mont sur lequel s'élevait autrefois un château fort, et, au dessous, une abbaye de bénédictins, dont les ruines pittoresques s'aperçoivent du chemin de fer qui dessert cette localité ( ligne de Paris à Cherbourg ).
Le château dont nous venons de parler occupait une forte position sur un coteau qui domine la Risle; il fut construit en 1040 par Roger fils d'Onfroy, seigneur de Vieilles, auquel la seigneurie de Beaumont avait été cédée par l'abbaye de Bernay, qui la tenait de la duchesse Judith, femme de Richard II.
Dans le cours du XIIe siècle, les rois de France et d'Angleterre se disputèrent la possession de cette forteresse qui, ne fut définitivement acquise à la couronne de France, qu'en 1203, sous Philippe-Auguste.
Pendant la guerre de Cent ans, elle subit de nouveaux siéges et fut prise et reprise plusieurs fois par les Anglais. du Guesclin s'en rendit maître, en 1378, et le château fut démoli.
Sous les règnes de Charles VI et de Charles VII, la ville, quoique fortifiée, tomba souvent au pouvoir des Anglais, qui en furent expulsés pour toujours, en 14,9,
Beaumont-le-Roger a été siége de vicomté et de bailliage. Donnée au XIVe siècle à Charles le Mauvais, réunie à la couronne un siècle plus tard, cette vicomté, dont les seigneurs avaient joué un si grand rôle pendant tout le moyen âge, fut cédée en échange de la principauté de Sédan au duc de Bouillon, qui obtint le comté d'Évreux par le même traité, en 1651.
L'église de Beaumont est du XIIIe et du XIVe siècle.
Des antiquités, médailles du IIIe siècle et inscriptions, ont été découvertes dans la forêt.
